Lutte contre les maladies
Grâce à notre conduite (rotation de cadres très rapide liée à la production d’essaims et 90% de reines de moins d’un an) nous maintenons une faible pression en maladies sur l’exploitation.
– Les loques :
- les cas de symptômes de loque américaine sont très rares, de l’ordre du 1 à 2 %. Ils apparaissent généralement en sortie d’hiver sur des colonies affaiblies l’année précédente - cas d’intoxications de ruchers (supposée ou avérée !) -. On les observe également plus fréquemment sur les ruches qui ont eu des rendements exceptionnels la saison d’avant. Pourquoi !??
Nous savons que la prévalence est très élevée dans le sud-ouest de la France. Une étude de l’INRA de Montpellier conduite dans les années 2010 montre qu’il y a des spores de Paenibacillus larvae (sans expression de la maladie) dans 100% des ruchers, et plus de 80% des ruches. - Les cas de loque européenne sont un peu plus fréquents - de l’ordre de 3 à 5 % -. Ils apparaissent généralement entre la floraison de l’acacia et celle des châtaigniers.
– Maladie noire : nous observons des symptômes de “maladie noire des abeilles” sur nos ruchers, en fin d’été. Certaines colonies sont très touchées, avec un amas d’abeilles important devant la planche de vol. Ce sont souvent les plus belles ruches ... et en relation étroite avec les pedigrees.
– Nosema Ceranae : d’après ce que nous avons pu lire lire sur le sujet, nous suspectons Nosema Ceranae d’avoir affaibli très fortement nos colonies, notamment au cours de la saison 2008.
Traitements :
Nous n’utilisons JAMAIS d’antibiotique que ce soit contre les loques (tétracycline, oxytétracyclineque) ou contre Nosema (Fumidil, Fumagiline).
– En présence de loque : nous brûlons systématiquement tous les cadres. Nous ne tuons la reine que si elle est âgée de plus de 6 mois. Les colonies repartent généralement très vite. Pour l’instant, les cas de rechute sont très rares.
– Dans le cas de Nosema Ceranae : depuis que nous avons modifié nos traitements d’été contre varroa, nos colonies sont dynamiques tout au long de la saison. Nous avons mis en évidence la relation étroite entre la qualité du traitement au mois d’Août et la pression Nosema la saison d’après. Varroas & virus associés, en affaiblissant ses défenses immunitaires des abeilles, les rendent beaucoup plus vulnérable à ce parasite jusque là faiblement pathogène. Par contre, le traitement d’hiver, aussi efficace soit-il, ne semble pas avoir d’incidence sur Nosema ...
– Des travaux récents montrent le rôle important des bactéries lactiques dans les défenses immunitaires de l’abeille.
– Utilisation de la propolis. Des apiculteurs argentins ont expérimenté l’adjonction de propolis au sirop de nourrissement. Ils ont obtenu de bons résultats sur loque américaine (et sur varroa).
Une étude in vitro, menée au Brésil et publiée en 2008, montre l’effet important de la concentration en propolis. Mais surtout, l’expérimentation met en évidence des réponses très différentes selon les origines de propolis.
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